Les visages de l'Hermitage
Installation de 28 tirages cyanotypes sur toile, dimensions variables carnet d'une trentaine de pages A5, tables, chaises, bureau., 2018
L’Hermitage a connu de nombreuses transformations : il a été l’une des bases militaires allemandes durant la guerre, puis transformé en ferme, le site a ensuite été abandonné.
Il fut racheté dans les années 50 par des malades atteint de la
lèpre. Ils souhaitaient s’émanciper du reste de la société et vivre en complète autonomie, excluant tout contact avec leurs congénères y compris avec les villages voisins.
Souhaitant garder cette idée d’anonymat, j’ai décidé de parler de l’histoire du lieu à travers la technique même du cyanotype. J’ai photographié les personnes avec lesquelles j’ai vécu durant ces deux semaines de résidence. À l’image de ces résidents, nous voulions nous aussi vivre et créer autrement.
Les tirages réalisés étant complètement hétérogènes, j’ai décidé de montrer l’ensemble des essais et tirages et, pour rester dans la mise en scène, de retranscrire l’atelier éphémère que je m’étais construit ici.
Tout le long du processus j’ai tenu un carnet de bord des différents tirages et méthodes que j’avais expérimenté.
Dans les archives de l’Hermitage j’ai récupéré un vieux carnet d’époque à l’intérieur duquel j’ai retranscrit l’entièreté du journal à la plume, puis je l’ai l’antidaté.
La fiction s’est ainsi instaurée dans ce projet, plongeant le spectateur dans les années 50, l’invitant à imaginer qu’un de ces résidents avait essayé cette technique et rédigé ce journal.
Cela fait sens également avec ce que devient actuellement l’Hermitage, lieu qui accueille des projets à développement durable et solidaires.
Résidence au sein de l’Hermitage, Autrêches, Picardie (15 jours) Résidence proposé par le collectif Parabole:
Fabien Guillermont, Jean-Baptiste Fayol, Claude Boudeau
Les portraits de l’hermitage est une installation éphémère qui a été présentée au sein de l’Hermitage en 2018.