Bouleversés par leur époque, une poignée d’individus se livrent tour à tour à des délires hallucinatoires et des rites morbides, entre absurdité et décadence.

Saisis par une sorte de folie inspirée, ils incarnent une forme de rébellion envers une réalité décevante, empreinte de déterminisme et d’entraves.

Une révolte créative, un exutoire comme seule posture face à la résignation.

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Climax est une série de portraits générationnels.  Le thème de départ englobait la notion d’«inquiétante étrangeté», ce sentiment paradoxal suscité par une chose que l’on connaît, mais qui nous est présentée de manière inhabituelle et qui perturbe notre appréhension de celle-ci.

La série a débuté par des portraits de proches restés méconnaissables, dans des positions oscillant entre malaise et absurdité. Le processus de mise en scène a été élaboré peu avant le confinement.

Je lui ai donné le nom de « CLIMAX » renforçant l’idée de tension présente dans un déroulement narratif juste avant le dénouement du récit.

La mise en scène s’accompagne toujours d’un corps en tension flirtant avec les contours d’un objet.

De cette chorégraphie faussement improvisée se crée un étrange ballet.

On ne sait plus lequel des deux est animé. Les visages s’effacent, le corps retombe sur la surface inerte de l’objet uniquement incarné par sa couleur, créant un univers surannée renforcé par ton de la chimie polaroïd.

Le ton est irrévérencieux, la force du projet vient de sa multiplicité, tenant presque de la performance au vue de l’étendue de la créativité nécessaire afin que chaque polaroïd soit unique et particulier, en répétant toujours le même procédé.